La notion de « fils de soutien » recouvre en fait des concepts très différents; selon leurs types, leurs structures, leurs longueurs, leurs montages … Ils sont autant de techniques différentes, regroupant donc sous le même terme des situations très différentes.
Historique
Fils d’or
Utilisés dans l’antiquité, et remis au gout du jour dans les années 90, les fils provoquent une inflammation de courte durée, pouvant simuler un résultat. En revanche ils n’ont aucun effet de suspension liftant donc plus aucun intérêt aujourd’hui, d’autant qu’ils ne se résorbent pas, et peuvent être source de complications.
Fils de suture lisses
Ces fils ont été utilisés en cerclage pour entourer une zone, ils avaient alors plus une action de concentration que de soutien. Sous forme de boucle ou bride, portant les noms de Curl lift, ou lifting (plus efficaces), ils possèdent divers inconvénients comme :
– impossibilité de redistribuer les tissus qui se trouvent plus ramassés que soutenus
– difficiles à rendre symétriques les 2 cotés
– risque de cisaillement par le fil
Ainsi, ils ont été quasiment abandonnés.
Fils de suture crantés
Le principe innovant du crantage a été inventé par le Dr Alcamo chirurgien américain en 1956. Plus tard, ces derniers ont développés et rendus populaires par le Dr Sulamanidze chirurgien russe dans les années 2000. Fils d’abord courts, aides à crantage durs et pointus, ils étaient source de complications.
Progressivement ces derniers ont évolué .
Ainsi, ils deviennent plus longs, plus souples, au crantage beaucoup moins agressif, à crans bidirectionnel, et associé à des techniques de pose plus abouties. Des fils résorbables sont également apparus, mais à notre sens, avec un effet de suspension faible et d’une durée courte.
Matériau
Quel matériau est utilisé pour la confection ?
Il existe en effet, des fils résorbables qui sont destinés à disparaître à plus ou moins longue échéance, puis les permanents :
Les permanents
Ces derniers peuvent rester indéfiniment dans les tissus, sans les perturber, en raison de leur parfaite bio compatibilité. Ils sont faits de polypropylène pour la majorité ou de polyester pour les plus récents. Leur neutralité biochimique en fait des implants très sûrs. Si les fils n’ont pas de forme pointue et que leur implantation est dans le bon plan de façon à ne pas agresser les tissus environnants, ils sont parfaitement stables et s’intègrent parfaitement.
Les résorbables
Les fils résorbables sont issus d’un mélange d’acide glycolique et polylactique, d’une durée de vie limitée à moins d’un an. Leur disparition ne permet pas d’envisager d’effet de suspension durable, d’autant que la structure d’accroche, le crantage est faible. Il s’agit d’un mélange d’acide glycolique et polylactique, d’une durée de vie limitée à moins d’un an. Si la disparition de ces fils semble rassurante, en dehors du fait, que l’effet ne peut survivre à la cause, c’est-à-dire que l’effet de relèvement des tissus disparaîtra avec le fil, il existe une inflammation fibrosante, vantée par les fabricants comme un élément de pérennité, qui peut être un facteur agressif pour la peau si le positionnement est trop superficiel. Ceux-ci seront donc destinés à une patientèle très jeune, chez qui le relâchement est encore très débutant ou pour obtenir un effet de revitalisation des tissus, mais pas pour un effet de lifting véritable.
Présentation
Comment ces fils se présentent-ils ?
Ils prennent la forme de fils lisses (comme ceux de suture) ou crantés pour « accrocher » les tissus. Les premiers sont plus anciens, avec une implantation toujours identique et un bénéfice variable. Les derniers sont plus récents et autorisent des implantations variables pour un bénéfice plus ciblé :
Fils lisses
La mobilisation des tissus se fait en faisant des boucles qui encerclent les tissus, et en les amarrant à 1 ou 2 points d’ancrage. Ils sont connus depuis les années 60, ont tendance à être abandonnés progressivement, en raison de la difficulté à les placer de manière symétrique, de leur action essentiellement destinée à concentrer les tissus sur des zones rondes, plus qu’à les tracter vers le haut, et enfin parce qu’ils peuvent avoir une action de cisaillement des tissus, source de complications.
Présentation des fils crantés
La mobilisation des tissus se fait en les tractant linéairement, grâce aux petits crans qui recouvrent leur surface. Ces crans peuvent être implantés dans une seule direction ou dans les 2 sens. Ces ont beaucoup évolué ces dernières années, puisqu’ils étaient courts, rigides et agressifs au début pour devenir longs, souples et avec des crans doux. Chaque type a un mode d’attache particulier :
– les crans monodirectionnels doivent s’appuyer sur une structure fixe,
– les bidirectionnels tiennent seuls dans les tissus en les comprimant, ou en étant reliés à d’autres fils, en X ou méthode Easylift.
Présentation des fils permanents
Leur structure est faite de polypropylène, qui est un matériau utilisé depuis plus de 50 ans, dans les sutures profondes permanentes en chirurgie, et pour la nouvelle génération de fils d’une âme de polyester recouverte d’une gaine en silicone, permettant d’obtenir un fil souple, solide, extensible et recouvert de crans arrondis non agressifs (Springthread) qui sont utilisés pour le montage Easylift.
Fils résorbables
Ces derniers sont faits d’un mélange d’acide polylactique et d’acide glycolique, dont la résorption sera complète à 1 an.
Mixtes
Il s’agit d’un fil de polypropylène, permanent donc, qui supporte des cônes résorbables. Celui-ci restera donc en permanence, mais sans crantage.
Pour plus d’information, vous êtes invités à consulter les témoignages de nos patientes…
A bientôt.